Continuer d’écrire… ou pas ?
Telle a été la question.
Pourquoi ?
Pour des tas de raisons dont le sentiment de plus en plus prégnant que pour une majorité d’éditeurices, les auteurices ne sont que des variables d’ajustement jetables que l’on peut traiter avec négligence et désinvolture quand ce n’est pas carrément en faisant preuve de malhonnêteté crasse et hypocrite. (Heureusement, l’édition recèle aussi quelques belles personnes, mais elles se comptent sur les doigts d’une main.) A cela, il faut ajouter le fait qu’écrire n’a jamais été simple pour moi, je suis dys, et reste envers et contre tout très complexée par mon absence d’orthographe. Boucler un premier jet en quelques jours ou semaines m’est impossible, finaliser un roman me prend facilement une année à raison de quatre heures de travail quotidien (sauf qu’avec les quasi inévitables réécritures ça double facilement). Ces dernières années, j’ai fait passer l’écriture avant tout. Je n’en ai pas de regret, car cela répondait à un besoin viscéral. Sauf que ce besoin s’est émoussé. Sans doute parce qu’à force d’écouter les conseils et avis des autres, je me suis retrouvé au fil du temps à écrire des textes qui répondaient moins à mes propres envies. Aujourd’hui, je me sens à sec. Niveau écriture, il s’entend.
Pour le reste – bricolage, jardinage, tricot, crochet – ça bouillonne dans ma tête. Alors au moins pour un temps, j’ai décidé de mettre l’écriture en pause avec pour résolution de ne reprendre que lorsque l’envie serait revenue, peut-être par le biais de textes courts ?
du coup, il est fort possible que ce blog quasi moribond se voit agrémenter de posts consacrés à mes autres centres d’intérêt...